Cette 2e newsletter est une nouvelle mise à nu, mais surtout un choix en conscience et une main tendue à tous ceux qui souffrent en silence et accompagnent un proche en fin de vie. C'est aussi un aperçu sur ma façon d'appréhender la vie et de partager le bonheur trouvé dans les choses simples et délicieuses, toujours !
J’ai rarement autant pleuré que ces derniers mois.
Surprenant non ? Quand on me connaît, de près ou de loin, je ne suis pas connue pour être une grande pleureuse. Résiliente, dans le déni, dans la fuite en avant, les larmes coulent surtout devant des films sur dont le sujet est lié à l’injustice. Des larmes de bonheur aussi apparaissent devant les films qui mettent en avant des élans de solidarité humaine.🥲
Je suis connue pour mon rire. Bien malgré moi d’ailleurs, parce qu’il est très sonore 😅 Mais c’est un fait, j’aime rire et je n’ai aucune réserve quand il s’agit de rire à gorge déployée.
Mais comme je vous le disais dans la première newsletter, je ne sais pas me montrer vulnérable, je n’ose pas, je ne sais pas vraiment ce qui me fait peur et ce qu’on pourrait découvrir si je l’acceptais (et je commence à l’accepter, avec cette newsletter !). J’aime apporter du réconfort et du bien être aux gens, je ne veux pas les plomber, la vie est souvent dure, autant passer un bon moment. [Non mais là je me mens clairement à moi-même quand je me relis. Je sais pourquoi je n’ose pas être vulnérable. Parce que j’ai peur de ne pas être aimée 🙄]. Les seules personnes qui me connaisssent véritablement, à 95%, sont mon cercle d’amies très proches. Et je m’en rends d’autant plus compte cette année. Vous savez, ces moments durs qu’on traverse dans la vie ? Je suis pleine de gratitude pour ces femmes que j’ai fait entrer dans ma vie et qui m’ont accueilli dans la leur 🫶. Eh oui ça dégouline de bons sentiments, et ce sera souvent comme ça !
Alors pourquoi je pleure depuis plusieurs mois ? Parce que mon père est à l’article de la mort. C’est un sujet tabou. On ne parle pas de ceux qui sont dans l’entre-deux. On apprend toujours avec surprise la mort d’une personnalité, d’un ancien client, collègue, d’un ami lointain. On ne comprend pas, il allait pourtant très bien ! Et pourtant ça dépend. Et dans ce cas, je choisis de libérer cette parole et d’en prendre la responsabilité dans cette newsletter naissante. Parce que cela m’impacte beaucoup, et je ne sais pas être autre chose que transparente. Mon père est atteint de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années. Il a pris sa retraite parce que sa santé se faisait défaillante alors qu’il était plutôt du genre, à l'image de Michel Drucker, à vouloir terminer sa carrière sur scène. Mais on n’aurait jamais cru que son état se détériorerait aussi vite ensuite. Pourtant on observe souvent ce genre de schéma après un départ à la retraite, le corps qui a tenu face au stress, à la pression, aux bilans comptas défaillants, mais aussi aux grands accomplissements professionnels, aux événements à succès, au bonheur de partager sa passion et d’en vivre, ce corps qui a vécu tant de choses, lâche. Et cette retraite, que certains attendent plus que jamais, et dont ils profitent plusieurs dizaine d’années, devient un mouroir pour les autres.
Et personne n’en parle.
On se cache, en famille, on en souffre, on se tend, et on est impuissant.
Et si j’ai bien réalisé qqch, c’est que je ne supporte pas d’être impuissante face à la souffrance. Sans doute un sujet à aborder avec ma psy encore, ça tombe bien, je la vois demain matin.
Et voir mon père prisonnier de son corps, d’une maladie dégénérative, se voir et le voir comme l’ombre de lui-même et ne pas pouvoir l’aider, ça me fait tellement pleurer.
Mais alors qu’est-ce que je suis censée faire ? L’emmener en Belgique ou en Suisse pour abréger ses souffrances ? Venir régulièrement dans sa maison de retraite et laisser ma vie de côté ? C’est ce que j’ai fait en avril dernier lors d’un premier événement qui a considérablement affecté sa santé. Ces derniers mois, sa santé a subi une nouvelle détérioration significative. Depuis, il a perdu quasi toute l’autonomie qui lui restait. Dès que j’arrive dans sa chambre et que je vois ses yeux impuissants s’ouvrir, tenter de maintenir le regard, de me regarder, je pleure. Alors j’ai fait un nouveau choix, et je ne saurai jamais si c’est le bon ou si je le conseillerai. Mais c’est ainsi. Je ne viendrai presque plus voir mon père. Si je pouvais même je ne viendrais plus du tout. Mais la culpabilité se cache toujours quelque part. Pourtant je sais qu’il veut mon bonheur, ma réussite professionnelle, que je rencontre quelqu’un qui m’aime autant qu’il m’aime. Et il sait que je suis sensible. Que le voir dans cet état m’atteint profondément. Alors j’espère qu’il comprend, s’il le réalise. Je fais ce choix de me protéger, un choix qui semble égoîste, et qui l’est peut-être. Mais je le fais aussi pour ne pas abandonner mes collègues, mes amis, ma place dans le monde, ma vie.
Alors voilà, aujourd'hui, je te l'ai exprimé pour la première fois de ma vie (lorsque tu es conscient) et je te le réaffirme "en public" : je t’aime papa. Tu peux être fier de la vie que tu as eue, de nous, repose-toi et sois tranquille, tout ira bien.
A ceux qui me lisent, le connaissent, ne savaient pas, vous pouvez m’écrire bien sûr.
Le cheesecake au comté affiné 18 mois de la meilleure pâtisserie de Paris ouverte l’année dernière : la pâtisserie Rayonnance. Cette pâtisserie est située au 17 rue de Maubeuge (au niveau de Snack Attack et au-dessus de Pristine si vous souhaitez associer votre balade dans la rue à d’autres découvertes culinaires de folie😉 ).
C’est sûrement une surprise que je parle de comté pour ceux qui me connaissent bien : je n’aime pas le fromage ! Eh oui, ça arrive à des gens bien… Et j’aimerais vraiment aimer, j’adorais les soirées vins/fromages dans ma vingtaine, mais je ne profitais que du vin, et du pain. Maintenant que le pain est parti aussi (vous vous souvenez, hypersensible au gluten 😅) il ne me reste plus grand chose à faire pendant ces soirées… Mais alors ce cheesecake a atteint un équilibre qui me rend addict, il a une texture idéale, crèmeuse, roudoudou, on se roulerait dedans ! Yuki, la cheffe pâtissière, a essayé de nombreux affinages pour s’arrêter à ce comté. Et il n’y a pas de farine de blé dans la préparation 🙌 Une réussite !!
Mais la pâtissierie Rayonnance ne peut pas être réduite à son cheesecake, ce ne serait pas leur rendre justice. Lumi (au comptoir), Yuki (aux fourneaux), se sont rencontrées au restaurant étoilé Pages. Elles vous accueillent avec un sourire immense et vous font oublier que vous ne pouvez pas manger de gluten ! C’est ce qui m’est arrivé quand elles ont ouvert. Je voulais tout goûter, et pour cause ! Aurore m’avait beaucoup parlé de leur Saint-Honoré Hojicha qu’elles avaient proposé lors de différents pop-ups. Inratable donc connaissant les goûts d’Aurore. Et elle avait raison, l’équilibre de ce Saint-Honoré est dingue !! L’Hojicha bien présent et très accessible pour tous les palais. Une petite noix caramélisée sur le dessus achève de me convaincre de la gourmandise de cette pâtisserie. Alors je continue à goûter. Un cake pommes tatin affolant, un cake vanille sans farine de blé blindé de vanille !! Des caramels, des sablés, des bostoks (Lumi se fera un plaisir de vous expliquer ce que c’est 😂 question la plus récurrente de ses journées si j’en crois Instagram). Bon j’ai fait ces folies ce premier jour, n’ayant pas de rendez-vous importants le lendemain, c’était un dérapage contrôlé. Depuis, j’y retourne en me concentrant sur les produits sans farine de blé que je peux manger, mais mes oreilles restent grande ouvertes, et j’ai beaucoup entendu, pendant cette période chargées en galette, que l’une des meilleures galettes des rois en ce mois de janvier 2024 était bien celle de la pâtisserie Rayonnance ! A ce stade je ne suis pas surprise.
Passion, partage, plaisir, que des valeurs dont elles débordent et que je partage, en ajoutant l’expertise, je n’ai qu’une dernière chose à vous conseiller: allez-y ! Et vous me direz ce que vous en pensez, j’adore les retours d’expérience, bon ou non, tant qu’ils sont respectueux c’est toujours constructif 😉
Ca va être tout pour ce soir, je suis fatiguée et j’ai livré un gros paquet aujourd’hui !
J’ai encore plein d’adresses, de podcasts, d’expériences et réflexions à vous partager, je reviendrai plus vite promis 😉
Je terminerai avec cette phrase entendue dans le podcast Inpower de Louise Aubéry (aka Mybetterself), prononcée par Victoire Tuaillon (du podcast “Les couilles sur la table” notamment) :
Aller bien me permet d’être plus utile pour le monde
Belle soirée!
Wanda