Une Ode au riz : "Tu manges plus de riz qu’une famille vietnamienne" 🍚❤️

- c’est ce que disait ma marraine, vietnamienne, à ma famille polono-russo-germano-française. C’est sans doute vrai, j’adore le riz. Mais je suis très monomaniaque. Le riz que je peux manger par plâtrées, c’est seulement le riz thaï jasmin extra parfumé qu’on trouve chez Tang Frères, et impérativement cuit à l’autocuiseur. Ne me parlez pas de cuisson à la casserole ou pire, dans un sachet ! 😱 Les Uncle Ben’s et autres riz de cantine ont bien failli m’éloigner de cette passion.

The best !

Exploration des variétés 🌾🍙

Avec le temps, mon amour pour le riz s’est diversifié. Le riz gluant (ou sticky rice) thaï, découverte extraordinaire, d’autant qu’on le mange aussi bien salé que sucré ! Le riz au lait et la teurgoule ont aussi eu leurs heures de gloire. Le chao, ou congee, m’accompagnent depuis plusieurs années dans leur plus simple apparat, ce bol d’eau et de riz délité qui fait penser à un porridge, le bonheur. Le riz vénéré une fois de temps en temps et le riz iranien de plus en plus. Et si on va plus loin, la pâte de riz a toutes mes faveurs, qu’elle soit sous forme de longues pâtes justement, dans un bon pho, ou bien sous forme de pâte à mochi, passion ultime !

Abekawa-mochi chez Toraya, Paris - morceaux de pâte de riz grillés mochi, recouverts de poudre de soja grillé appelée kinako, passion !

Un nouvel horizon culinaire 🌍🍛

Alors forcément le risotto, le riz al dente, ça ne passe pas, ils ne m’apportent pas ce réconfort et cette satisfaction en bouche de transformer ces grains en un amas gluant, qui me rappelle sans doute les premières mies de pain sucées jusqu’à la moelle. 

J’ai visité la quasi-totalité des pays d’Amérique du Sud et d’Asie, j’ai été aux États-Unis, en Europe, en Afrique du Nord. Je pensais vraiment que le panel de mes riz préférés était établi. 

Et pourtant.

J’ai enfin été dans un restaurant qu’on m’a recommandé maintes et maintes fois dimanche dernier. Un restaurant philippin, Reyna, de la cheffe Erica Paredes et son associé en salle Cyrille Marc. On nous suggère de commander 2 à 3 plats à partager par personne, et de commander un bol de riz qui suffira pour 2-3 personnes. Ce bol de riz arrive simplement, dans un grand bol, il est jaune, quelques anneaux de ciboule, feuiles de persil et d’oignons frits le surplombent.

Le choc, un nouvel amour  🍲✨

Je plonge la cuillère dedans pour accompagner une burrata savoureuse et explosive à la pâte de piment. Mais attends. Non je rêve ? Attends je le goûte sans la burrata. C’est sûr ? Je le regoûte. Mais merde ! Ce riz est dingue !! Mais vraiment, je plonge cuillère après cuillère, je le déguste, le dévore, m’en imprègne. Je n’ai jamais goûté ce riz avant. Sa cuisson est parfaite !! Collant à l’intérieur, un peu croustillant sur la surface, il est tout ce que j’aime et peut-être plus. Il est parfumé sans en faire trop, il est simple mais on sent que la cuisson a été complexe. Wahou, on ne m’avait pas prévenu ! Chaque plat me donnait l’eau à la bouche, chacun minutieusement recommandé ! Et c’est ce riz qui m’a laissé un goût de reviens-y que je rêve de retrouver. Je demande sa composition. Un peu de curcuma, de lait de coco et de nombreux essais de machines différentes pour le cuire. Ce n’est pas un autocuiseur, c’est encore autre chose. Je n’en saurai pas plus. C’est sans doute ce qui fera un peu plus la magie de ce riz, le mystère de sa cuisson, l’impossibilité de le reproduire chez moi.

Alors j’ai quitté Reyna et j’ai su que je reviendrai, que le riz que je commanderai ne sera pas un accompagnement mais ma pièce maîtresse. Pour ces surprises vivifiantes, le restaurant, la table, continueront à représenter mon endroit préféré.

Conclusion 🌟

Cette expérience renforce mon amour pour la table et les surprises qu'elle réserve. Elle me rappelle aussi l'importance de la curiosité et de l'ouverture d'esprit. Alors que ce soit dans la cuisine comme dans la vie, continuons à explorer et à nous laisser surprendre.❤️

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